me...mi...io...moi...mwen

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blissing of introspection

lundi 25 juillet 2011

rêves en rouge

Sur mon mur rouge j'ai accroché mes rêves
J'ai effacé au papier de verre le crachat de mon jugement
"i am that" s'est écrit en lettres d'argent brillantes
Le rouge un jour sera craquelé
Mes désirs assouvis ou oubliés
Les lettres deviendront pierres de lune
Moi, j'aurai ma maison près des étoiles

Bliss*Ca.Dé*

mercredi 20 juillet 2011

ANTAGONISTE

Aujourd’hui je me suis fait face. Pendant 3 heures j’étais enfermée avec moi même dans un studio de danse. Face au miroir, salle vide, mon corps, mon inspiration et moi.

ENFER-mée, je ne peux m’empêcher de penser à l’étymologie de ce mots. Je n’ai aucun souvenir de mes cours de latin, mais en écrivant, je vois bien que plus la moitié des lettres signifie quelque chose de très clair : enfer.

C’est vrai que le temps passer à créer, chorégraphier peut y ressembler. On trouve une succession de mouvements, puis elle nous échappe, et la revoici ! non…ça fonctionne toujours pas, ensuite ça marche, mais pas avec la musique, puis on reprend tout et on trouve ça moche ! On chiffonne la page, on en prend une nouvelle, on recommence à zéro.
Voilà mon après-midi…

Je crois sincèrement que la pratique de chorégraphie elle est là, dans le fait qu’après tout ça, demain on est devant la porte du studio, premier arrivé, on branche le ipod…et c’est reparti pour un tour !
Car créer des mouvements qui raconteraient une histoire, c’est toute une histoire ! il y a la partie qui veut que ce soit beau et garde les yeux river sur le miroir, pour savoir exactement à quoi ça ressemble, qui veut tout disséquer, et il y a celle qui connaît le récit, ne sait pas vraiment à quoi il ressemble mais seulement ce que ça fait de le faire. Pour celle-ci on pourrait être dans un hangar sans le moindre centimètre de miroir, ça n’aurait pas d’importance.

Alors me voici enfermée avec les deux parties de moi même en train de tenter d’aligner huit comptes !
Les divergences de mes deux parties ne s’arrêtent pas là d’ailleurs, une aime la beauté, l’autre la méprise. Pour la première c’est le paradis quand je lève ma jambe avec légèreté dans un parfait développé et ça donne à l’autre l’envie de HURLER. : « Pourquoi ?! y a t il une raison pour cet accès soudain de besoin de te prouver ta technique ?! »
Alors l’autre répond : « non, c’est pas que je veux prouver que je sais le faire…c’est que je veux le faire !! ». réponse : « bon d’accord, mais fait le bien, et fait le pour dire quelque chose alors ! ».

Voilà ce qui se passe dans ma tête alors que j’enchaine les musiques à la recherche d’inspiration :Baaba Maal, Magic Malik, Kako …les styles changent mes attitudes avec, mais je n’arrive toujours pas à me décider sur laquelle de mes deux parties est la plus pertinente.

Peut-être que c’est ce qui garde la tension dans le corps et le mouvement intéressant, le fait de vouloir utiliser sa technique (parce qu’on a bien transpiré à la barre pour l’acquérir quand même !) et de ne surtout pas vouloir se reposer sur elle (on cherche toujours plus que le mouvement, on veut son sens, sa poésie, sa logique, son absurde, son âme).

Donc moi et mes deux amies antagonistes allons retourner face au miroir demain , et peut être assisteront nous au miracle tant attendu : le moment où tout ne fait plus qu’un, tout le monde tombe d’accord, les mouvements deviennent mots, notes, le corps parle, la chorégraphie s’écrit.

Bliss*Ca.Dé*

mardi 19 juillet 2011

Le Corset ou "Laisse moi être le sujet de ma propre objectification"

« Aime moi, vois moi, approuve moi… » en tant que femmes, ne faisons-nous pas encore joujou avec les lacets de notre corset…mental cette fois ?!

J’ai commencé à me désintéresser des magazines pour femmes il y a environ un an de ça…mais la semaine dernière j’avais beau essayer, je n’arrivais pas à me souvenir pourquoi, alors j’ai soudain décidé d’y remédier en me rendant dans le tabac le plus proche, car si tu sais pas pourquoi tu n’aimes pas quelque chose, il se peut qu’en fait tu l’adore !
J’avais commencé à paniquer en me disant que peut être je passais à côté de quelque chose de génial…ET CA TOUS LES MOIS !! (ça fait beaucoup de scoop ratés ça non ?!).
Alors là devant le stand de magazine, j’étais comme un fumeur abstinent qui aurait décidé que les patches ne lui suffisaient plus, qu’acheter un paquet ne ferait pas non plus l’affaire, mais que c’est d’une bonne cartouche qu’il avait vraiment besoin.

Je décidai donc d’en prendre 4 d’un coup, car j’avais plusieurs mois de fashion-déficit à rattraper. Franchement c’est tout le stand que j’aurais acheté si je n’avais pas la bourse d’une artiste !
Après avoir effectuer mon devoir d’écoute et de lecture objective (par peur que la moindre subjectivité me ramène à la « case dédain ») sur 3 d’entre eux, la mémoire me revint quant à comment je m’étais retrouvée à la dite « case dédain » pour commencer et pourquoi je n’avais plus dépensé les 3€ pièces que coûtent ces petits recueils de papier glacé : JE N’AIME PAS RECEVOIR DES ORDRES !!! (et en plus d’une personne invisible). Je n’aime pas du tout ces concepts sur le IN et le OUT, ce qui est permis ou pas de faire cette année et ces alarmes sur les « faux-pas » qui retentissent dans mes oreilles à chaque détour de page (surtout quand je me rends compte que la tenue que je portais fièrement la semaine dernière aurait pu me coûter une nuit en garde à vue et 2 ans de mise à l’épreuve si j’avais croisé le camion de la fashion police dans la rueoops !)

Donc au fil de ma lecture et des pages tournées, j’ai commencé à perdre mes bonnes résolution d’objectivité et à être plutôt énervée voir agacée (un petit mix des 2). Une troisième composante est même venue s’ajouter à mon mix : la honte d’être assise sur la plage, mon visage cachée derrière la couverture du Glamour de ce mois-ci, où Blake Lively pose fièrement dans son pull rose bonbon. J’ai eu l’impression pendant une seconde d’avoir pris un haut-parleur et gueulé :

« yo !! les gens ! je sais pas vraiment décider toute seule ce que j’aime ou n’aime pas, alors oui, j’ai besoin de recevoir des ordres de personnes qui eux mêmes reçoivent les ordres d’autres personnes, qui à leur tour trouvent leur inspiration en espionnant des personnes qui n’en n’ont rien à faire de magazines comme celui que j’ai en main. » (à bien réfléchir c’est peut être une note écrite que j’aurais fait circulé parce que c’est pas simple comme concept…).

Et donc là sur cette plage, j’ai espéré avoir pris mon roman à la place, mais comme les regrets ne sont pas en options chez moi et la fierté une obligation, j’ai lu (soigneusement) chaque recoin de page. Et je vais pas mentir, j’ai appris beaucoup de choses intéressantes comme la recette d’une salade au quinoa et aux crevettes, que Sephora s’était remis au mascara de couleurs vives (que je cherchais comme une damnée l’année passée) et que le tatouage est à la mode (bonne nouvelle pour moi qui en est déjà 10 !). Malheureusement aucun conseil sur comment faciliter notre émancipation sexuelle à toutes (merde alors ! peut être au prochain numéro…).

Mais par contre au fur et à mesure que je tournais les pages j’ai remarqué la redondance d’une information : c’est cette histoire de « It Girl ».
MAIS C’EST QUOI CA ?!! une manière de dire bimbo, sexy, friquée, jolie… ??? je comprends pas…pourtant j ‘essaie…
Depuis quand et pourquoi la course pour être la « It Girl » a commencé ? (ben sans doute pendant que je boudais les magazines deuh !!) .
Je prends mon rôle de néophyte sur la question avec toute humilité mais là je commençais à être saoulée par les « ce truc avec ce machin, ça fait très it girl…ça c’est pour les it grils, les it girl ! LES IT GIRLS !! ».

Bon ! je vais être claire et franche, j’aime la mode (quand elle me permet d’être libre, dingue, et d’exprimer qui je suis et ne devient pas une religion régie par une bible dont les lois changent tous les ans), j’aime dénicher les accessoires pour finaliser mes tenues, dans le centre commercial je me retrouve toujours piégée devant une vitrine et je ressens une chaleur dans mon cœur quand je peux m’offrir des chaussures de grand designer. J’aime regarder la mode et même si mon Glamour est en train de me chauffer, je l’achèterai de nouveau (en favorisant les pages qui « parlent pas »).
Mais là, après avoir rencontré le concept « It Girl » une page sur deux, j’ai commencé à me poser de sérieuses questions et suis redevenue subjective et à fond sur la défensive :
ce concept n’est-il pas le meilleur moyen de nous enfermer (nous femmes) dans un idéal qu’on ne peut atteindre qu’à condition d’en devenir esclave ?!
Donc si je comprends bien, dans le passé on était esclave dans la cuisine et maintenant on l’est dans nos PENDERIES !!!

Parce que… être une It Girl, c’est du travail !
Allons prendre un exemple : Carrie Bradshaw (pas d’inquiétude, je vais pas commencer à cracher du venin sur elle, je l’adore et je connais tous les épisodes de Sex & the City par cœur) donc ma chère Carrie et ses tenues toutes aussi incroyables les unes que les autres, m’a donné envie de marquer aux pas les trottoirs de New York de manière tout aussi fabuleuse : libre, belle, originale et toujours haut perchée sur des talons, et même d’investir ma retraite sur des centaines de paires de chaussures !!!
Mais voilà, il y a un moment où la bulle doit exploser pour laisser la place à ces mots : DES GENS (BEAUCOUP DE GENS) TRAVAILLENT DES HEURES DURANT POUR QU’ELLE RESSEMBLE A CA ET, NON, CE N’EST PAS UN SALAIRE D’ECRIVAIN MAIS LA BIG PRODUCTION DE HBO QUI PAYE CES JOLIES FRINGUES. De plus, dans le joli monde de Carrie, loyer ? factures ? ça n’existe pas vraiment. Sa vraie vie à elle, c’est de mettre des habits superbes, faire son travail d’actrice et nous faire rêver.

Donc j’aimerais qu’on m’explique pourquoi des femmes avec un travail, la réalité des factures, et sans aucune équipe artistique et de maquilleuses pour les suivre au pas, rêvent et travaillent dur pour devenir la prochaine It Girl (ou la prochaine Carrie Bradshaw) ?

Quand je vois des trucs pareils je me dis que le corset est de retour : c’est dangereux pour notre santé (mental cette fois), ça fait mal, empêche de respirer, mais nous rends tellement belles et nous fait tellement plaire à ces messieurs ! Mais qu’est ce qu’on est en train de faire (*¨ !?..*#@!!*) !!!!

Moi, je veux croire que parmi tous les droits que les mouvements féministes nous ont rapportés, celui de nous habiller comme bon nous semble et de ne pas à tout moment ressembler à l’actrice principale d’une série sur et pour la mode était inclus.
Réévaluons l’application moderne de nos droits de femmes, car vu d’ici il me semble que l’on devient les sujets de notre propre objectification.
Pour ma part je refuse d’avoir un corset autour du cerveau.

Donc je vais continuer à acheter des magazines, mais je pense que je chercherai les éditions qui me montre les choses, me donnent pas d’ordres et ne me font pas me sentir mal parce que mes choix diffèrent du conformisme.
Je m’amuse parfois plus en cuisinant sans recette et en suivant mon instinct. Je sais qu’il se peut que ce soit dégueu ou digne d’un prix d’excellence culinaire, peu importe, parce que ça sera…moi.

Bliss*Ca.Dé*

english version: http://cathymarieangel.tumblr.com/

mercredi 6 juillet 2011

in search of the red wall


We all should look for the edge, our edge, i know i need to.
My biggest fear is that i would start drowning in the thick water of conformism.
That i would just start doing things just because other people do.
That i would stop wanting only the best from life and just accept what TV tells me, what the government imposes upon me and do what i've been programmed to do: fear.

i believe in this equation: artist = ?+!
Art is the best thing you can use to wake up from the Western Dream, but art can also become a tool of that dream, the painting on the wall that would make a mental institution look nice and the people in it forget where they are.
When i feel like art is used this way i feel like painting a wall in red, so i cannot fall asleep to the dream, be smoothly rocked by the illusion.
The red wall facing me would say: "Hi there! i'm there, i believe this world is going to change."

I feel like often as an artist i'm asked to be weither methaphorical than explicite (you know it's more comfortable for somebody to tell you a poem about revolution than having him pull a coup d'etat on you or to hear a woman say "my soul is bursting" weither than actually see the explosion of tears) so i decided to paint my wall, any wall, in red. It will be my way to remember that i wasn't given art as a gift but a duty.
We are researchers, freedom fighters, weither daydreamers than nightdreamers. Let's face it WE HAVE THE MIC AS MUCH (EVEN MORE) THAN POLITICIANS. PEOPLE LISTEN, LOOK, WATCH, TASTE, APPLAUDE, HATE, LOVE...US! WE CAN'T FEED THE THIRSTY HEARS WITH SILENCE.

My Red Wall is the noise, the alarm clock, the light in the dark.
As i don't have the paint yet, i put a post-it written "i wanna paint you in red" on my chosen wall, so until i get the paint i don't forget the wake up call.

5711*Ca.Dé*